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La Mycose de l'Ongle

Une infection contagieuse qui s’attrape en marchant pieds nus…

Une proportion de 15% de la population  française, sans cesse croissante, surtout  adultes et seniors est aujourd’hui infectée par des champignons qui ruinent la santé et l’apparence des ongles. Sa  prévalence est de 30% après 70 ans.

L'onychomycose  est provoquée par des dermatophytes (sur les pieds), des levures (sur les mains) ou des moisissures. L'atteinte du pied est la plus fréquente et le gros orteil est la principale cible des dermatophytoses.

Parmi les dermatophytes il s'agit surtout  du TRICHOPHYTON RUBRUM (73% des cas aux orteils et 82% aux doigts) qui altère la kératine de l'ongle.

L'onychomycose sous-unguéale disto-latérale est la forme la plus fréquente. Elle se manifeste par une hyperkératose sous unguéale située au bord libre de la tablette unguéale (associée de manière inconstante à une strie de coloration blanche ou jaune de la tablette) avec onycholyse (destruction de l'ongle) par détachement de la tablette unguéale et atteinte matricielle.

L'ongle est décoloré, déformé, épaissi, cassant et se détache de la peau sous-jacente.

Les sources fréquentes d'infection sont notamment les piscines, les douches publiques et de salles de sport par les sols contaminés.

La transmission est  souvent interhumaine mais aussi géophile (jardinage avec chaussures ouvertes) pour les dermatophytes.

Une personne atteinte d’une infection fongique, qui marche pieds nus, dépose sur le sol des fragments de peau infectés qui peuvent à leur tour transmettre la maladie. Ainsi, les champignons Trichophyton Rubrum infectent d’abord la peau située sous les pieds et entre les orteils (pieds d’athlète ou Tinea Pedis)

Quels sont les sujets à risques pour la mycose des ongles ?

Les mycoses des ongles touchent environ une personne sur dix, les adultes sont plus souvent atteints que les enfants.

Les facteurs de risques sont les suivants :

Prédispositions familiales : Certains médecins pensent qu’il existe une prédisposition génétique.

Maladies et prises médicamenteuses favorisant :

• Les maladies (sida, diabète, syndrome de Cushing…) ou les médicaments (traitements immunosuppresseurs, chimiothérapies, traitements pour prévenir les rejets de greffes, cortisone…) favorisent les infections.

• Les troubles de la circulation sanguine (varices aux jambes, phénomène de Raynaud qui donne les extrémités livides en hiver).

• Certaines maladies génétiques comme la trisomie 21.

• Les maladies de la peau qui entraînent un décollement ou un épaississement des ongles (psoriasis, lichen plan).

• Les problèmes de pieds qui provoquent des ongles décollés et/ou épaissis.

• Anomalies de position des orteils (orteils qui se chevauchent, gros orteils qui se relèvent ou « rebiquent »…)

• Traumatismes et hématomes provoqués par des activités de sport ou des marches avec des chaussures mal adaptées.

Facteurs liés aux habitudes de vie, à la profession et à l’environnement

• Humidité, transpiration excessive et port continu de chaussures occlusives. Les professions où le port de chaussures de sécurité ou de sport est nécessaire sont à grand risque pour les mycoses des pieds. Les professions où le contact avec l’eau et/ou les aliments favorisent les mycoses des mains.

• Marche pieds nus sur les sols publics, notamment lors des activités de sport ou de loisirs.

Facteurs liés à l’âge

La fréquence des mycoses des ongles augmente avec l’âge, du fait du ralentissement de la vitesse de pousse de l’ongle mais aussi à cause des troubles de la circulation sanguine.

Comment obtient-on ce diagnostic ?

Prelevement ongle mycose

On l’établit tout d’abord devant l’aspect clinique et son évolution. Ce résultat est confirmé avec un prélèvement de l’ongle, effectué par un laboratoire expérimenté. Il faut attendre trois ou quatre jours pour savoir s’il s’agit d’une mycose, mais environ trois semaines avant de pouvoir en identifier l’agent responsable.

Quels sont les traitements standards ?

Ils dépendent de plusieurs facteurs : du type de champignon et si la matrice de l’ongle est ­atteinte ou non. Si elle n’est pas touchée, le traitement est habituellement local : il consiste à appliquer un vernis antifongique pendant plusieurs mois ; une ­méthode très contraignante, souvent ­responsable d’une mauvaise observance. Si la matrice est ­atteinte, on y associe la prise d’un traitement oral antifongique, là encore, pendant plusieurs mois. On obtient 85 % de bons résultats, mais ­parfois au risque d’effets secondaires de par l’éventuelle hépato-toxicité sur certains patients ce manifestant par : troubles digestifs, cutanés... et nécessite un suivi biologique par prélèvement sanguin de façon trimestriel.  

Sans traitement, quels sont les risques ?

La guérison spontanée n’existe pas. Sans traitement, l’ongle se déforme de plus en plus, entraînant une gêne esthétique, voire fonctionnelle. Surtout, il contaminera les autres.
Le laser constitue aujourd’hui une autre solution. En quoi consiste le tout dernier, agréé par les autorités sanitaires américaines et désormais utilisé en France ?
L’objectif du laser est de détruire les champignons avec une température d’au moins 60 °C. Il s’agit d’un effet thermique. Le nouveau traitement utilise un laser, multipulsé, dont l’énergie s’élève à plus de 70 °C et qui traverse l’ongle pour atteindre, par en dessous, son lit où se trouve le champignon. Généralement une ou deux séances suffisent pour le ­détruire. Même si un seul ongle est atteint, il faut traiter les autres.

Une préparation spéciale est-elle nécessaire avant une séance ?

Avant le traitement, il est effectivement nécessaire de fraiser les ongles pour diminuer leur épaisseur au minimum afin de permettre à la chaleur ­d’atteindre leur lit (et d’éviter une sensation trop douloureuse). Ce nouveau traitement est ­globalement bien toléré, le ­patient ressent quelques petites brûlures et les effets secondaires, ­transitoires, se manifestent par des rougeurs ­autour de l’ongle s’ estompant au bout de quelques heures.

Jusqu’à présent, quels sont les résultats avec ce dernier laser ?

Confirmés par un nouveau prélèvement après la repousse de l’ongle (de 6 à 9 mois), ces résultats se sont révélés très satisfaisants : plus de 80 % de réussite ; 250 000 traitements ont déjà été effectués dans le monde.

Les principales indications pour l’utilisation de cette récente technique par effet thermique ?

  • On envisage une séance au laser :
  • Sur orientation de son médecin traitant ou dermatologue.
  • Dans les cas d’échec aux traitements locaux et oraux ou quand leurs effets secondaires sont trop importants.
  • Lorsque les patients désirent une solution rapide, peu contraignante et sans effets secondaires.

Les contres indications sont rares (problèmes neurologiques ou vasculaires des pieds "syndrome de reynaud").